Entre le Mexique et les Etats-Unis, le transport des migrants est devenu une véritable industrie. Des compagnies d'autocars ayant pignon sur rue disputent ce juteux marché à de multiples acteurs informels équipés de camionettes qui sillonnent les régions frontalières. Suivant qu'ils aient ou non des papiers, les migrants font appel à l'un ou l'autre de ces modes de transport. Monterrey, Houston, Tijuana ou San Diego constituent les plaques tournantes de ce commerce dont l'objet est de vendre aux migrants les conditions de leur mobilité.
Les relations entre l'activité commerciale et les mobilités sont interrogées à travers 4 thématiques : la mobilité des consommateurs, le commerce et les lieux de transit, les modes de transport et les politiques publiques. Les analyses portent sur des exemples français et étrangers (Turquie, Pérou, Afrique), illustrant la diversité des choix des consommateurs et des pratiques d'achat.
Comment se déplace t-on au quotidien dans les villes africaines, dans un contexte de pauvreté très prégnant et quelles stratégies d'adaptation est-on amené à développer ? Essor des motos-taxis dans plusieurs villes, la voiture particulière qui permet d'élargir le cercle de ses bénéficiaires occasionnels au-delà de son détenteur.
Le racisme au travail est abordé ici grâce à l'étude d'une entreprise de transports publics dont l'un des problèmes majeurs est l'insécurité urbaine. Au sein de cette organisation, le syndicat a lié ces deux thématiques afin de favoriser l'intégration définitive de jeunes embauchés sur des fonctions de médiation. Le refus d'inscrire ce type d'activité dans la grille des métiers a eu un double effet bénéfique : éviter les écueils de la professionnalisation ethnique, accorder une légitimité à des savoir-faire relationnels liés à l'"origine" des jeunes salariés. On constate au total que l'option retenue par les syndicalistes de l'entreprise aura permis d'enrayer le durcissement des conflits entre les professionnels des transports et les jeunes des cités. (résumé de la revue)
L'ouvrage est consacré aux métiers de la médiation sociale qui concerne les jeunes issus de l'immigration. Même si ce livre ne pointe pas la spécificité de l'embauche en fonction de l'origine, il précise les objectifs des métiers créés dans les quartiers affectés surtout dans les transports en commun.
Ce travail est le fruit d'une recherche faite dans le domaine sensible du contrôle des flux migratoires. Il s'agit d'étudier le rôle joué dans ce domaine par les acteurs de l'ombre que sont les transporteurs (compagnies aériennes et maritimes). Le but de cette recherche est d'examiner les rapports entre l'Etat, détenteur de prérogatives de puissance publique et les transporteurs. Ainsi l'ouvrage montre successivement que l'Etat impose une coopération forcée aux transporteurs en matière de contrôle aux frontières et qu'il pénalise les transporteurs maritimes de marchandises en refusant de prendre en compte le problème spécifique des passagers clandestins. Enfin, les transporteurs assument un rôle grandissant en matière d'éloignement des étrangers. (Présentation de l'éditeur)
Ce document présente la diversité des actions quotidiennes de terrain menées par les SA d'HLM.
L'ouvrage commence par une analyse des fondements structurels de la violence à la suite desquels a émergé une société différente où se posent les questions de l'intégration des immigrés et de la place des jeunes ; tous les deux considérés commes les " nouvelles classes dangereuses".La seconde partie présente d'abord deux exemples de services publics affectés par la montée de la violence : la R.A.T.P. commanditaire du travail collectif et l'école, choisie parce qu'elle est lieu de convergence des acteurs du défi à relever.Dans cette partie, sont ensuite développés quatre exemples de politiques de la ville à Strasbourg, dans les banlieues lyonnaises, à Saint-Denis en Région Parisienne et au Havre.La troisième partie présente les conclusions et dégage des perspectives d'action.
Cet entretien sur les violences urbaines donne plusieurs pistes à suivre pour comprendre ce phénomène et pour y remédier : certaines formes d'urbanisation, la place de l'islam en France, le rôle des médias. L'auteur, qui a étudié la situation à la RATP, fait une analyse de l'augmentation de la délinquance dans les bus, de l'expérience des "grands frères" (médiateurs placés dans les bus par la RATP) et conclut que la qualité relationnelle apparaît aujourd'hui cruciale.
En France la violence urbaine traduit une perte de confiance croissante dans les institutions. Cette spécificité française (comparée aux Etats-Unis) s'organise principalement autour de trois axes : l'insécurité à l'école, dans les transports publics et dans la police.
Dans cet article, l'auteur décrit et analyse le fonctionnement des réseaux d'échanges, transports et communications qui animent et irriguent le champ migratoire turc, aujourd'hui étendu sur Europe, Moyen-Orient, CEI et devenu transocéanique (Amérique du Nord et Australie). Seront examinés les rôles des différents acteurs des transports et communications, des pouvoirs publics aux émigrés eux-mêmes, passant par diverses catégories de transporteurs qui tous s'allient pour construire un espace de relations denses, proche de celui des diaporas, espace diffus mais efficace imposant la présence turque dans toute l'Europe et au-delà. L'auteur propose une vision dynamique du champ migratoire, construite sur la mobilité géographique des hommes et des biens, et l'association de divers modes de transports (air, mer, fer, route) complémentaire de la vision statique qui est celle de l'émergence de communautés immigrées subissant un parcours complexe d'ethnicisation (ou d'assimilation) dans des milieux très diversifiés. Cette mobilité peut passer inaperçue ou sembler anecdotique. En réalité, elle structure un espace véritablement transnational.
Le Comité de Prévention et de Sécurité (CPS) et l'Association de Prévention pour une Meilleure Citoyenneté des Jeunes (APMCJ) ont pour but de redonner un sens à un lien social distendu. En 1995, ils ont développé des actions en faveur des jeunes en difficulté et des personnes en situation d'exclusion dans les trois domaines qui fondent les valeurs de citoyenneté : le sport les loisirs et la culture d'une part, l'instruction et l'éducation d'autre part, enfin, l'insertion, la formation et l'emploi. Au deuxième champ d'intervention répondent trois dispositifs qui privilégient la rencontre et la participation. L'un d'eux, l'Ecole des citoyens, a défini des programmes visant notamment la formation des agents de prévention et de médiation sociale urbaine. D'autres dispositifs d'aide au logement, à l'emploi et de réinsertion par l'économique concernant des personnes sans domicile fixe ont pu être développés. Chacune de ces structures est détaillée dans ce rapport.